lundi

Etudes - numéro de Janvier 2012

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Cet ouvrage est écrit à la première personne car les événements qu'il relate concernent l'auteur. Il revendique son caractère arabe et berbère et se déclare euro-arabe. Il a éprouvé l'humiliation: par réaction, les révoltes
populaires ont été menées au nom de la dignité. La religion, la situation des femmes, le défi économique, les rapports entre le monde arabe et l'Occident, tout cela est également à prendre en compte. L'auteur retient quatre dates : le déclenchement, le 17 décembre 2010, quand Mohammed Bouazizi s'immole par le feu ; le départ de Tunisie de Ben Ali, le 14 janvier 2011 ; l'appel du 25 janvier 2011, contre le régime de Moubarak ; et enfin sa démission le ll février 2011. Il s'attarde sur le sentiment d'humiliation qu'éprouvent les Arabes. Il faut aussi noter le rôle des activistes, d'Internet, et de la chaîne satellitaire Al-Jazeera.
Pour les Arabes, il est important de renoncer à attendre la venue d'un homme providentiel s'ils veulent éviter
de se retrouver avec de nouveaux tyrans et dictateurs. « Le monde arabe était politiquement mort depuis quarante ans, incapable de faire entendre sa voix ou de peser sur son destin. Mais aujourd'hui une nouvelle ère commence [...] la liberté n'est plus une chimère. Même si elle est lointaine [...] elle n'est plus recouverte par [...] cette haine de soi que fait naître la dictature chez tout être humain. Le printemps arabe ne fait
que commencer et son champ des possibles est immense. » Un ouvrage intéressant et enrichissant, qui redonne confiance dans l'avenir du monde arabe.

Jacques Langhade

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